En offrir plus grâce à la complémentarité des services
Pour ce faire, les fermes membres des pôles nourriciers mettent en commun leurs ressources, telles que des véhicules de livraison, de la machinerie et des chambres froides. Elles peuvent par ailleurs coopérer pour harmoniser leurs outils de mise en marché et de vente. Mais ce qui est le plus remarquable, c’est que, parfois, elles se rassemblent dans le but de partager des clients plus importants, qu’elles seraient normalement incapables de desservir à elles seules. Réunies, elles peuvent alors les approvisionner adéquatement et leur proposer une gamme plus volumineuse de produits. Leur collaboration leur ouvre ainsi l'accès à une part plus importante du marché.
Ce modèle est largement répandu aux États-Unis, occasionnellement présent en Italie, au Royaume-Uni et en France, mais nettement moins connu au Québec.
Un pôle nourricier unique au Québec
Situé à Montréal, le pôle nourricier L’aube réunit huit fermes situées sur l’île et ses environs. Entamant sa troisième saison, le projet d’économie sociale démontre un succès éloquent. L'initiative, issue directement des fermes de l'Ouest-de-l'Île de Montréal, est sans équivalent au Québec. Réunissant actuellement huit fermes participantes, le pôle, dont la croissance est continue, alimente seize institutions, incluant six centres de la petite enfance, quatre hôpitaux et trois organismes communautaires.
Un modèle d’affaires humain et performant
Il est courant de penser que toutes les entreprises devraient être engagées dans une dynamique compétitive ou bien qu’il n’existe qu’une seule façon de mener une organisation à la réussite. Pourtant, les pôles nourriciers, dont L’aube, sont une preuve évidente que la collaboration peut aussi être un merveilleux modèle d’affaires, parfois même plus performant que le modèle traditionnel.