Un apprentissage payant… mais déstabilisant
Si la pratique agricole n’est que bénéfique, pourquoi certains producteurs sont-ils donc réticents à l’adopter? La rotation des cultures nécessite un apprentissage en fonction de la complexité du système que l’on décide d’appliquer et surtout, l’adoption de nouvelles habitudes est souvent déstabilisante. Comment donc s’initier facilement à la rotation culturale?
Quelques pistes pour tenter la rotation culturale
D’abord, il est nécessaire d’identifier quel est l’objectif de cet ajout technique pour votre production. Les possibilités sont multiples et il est beaucoup plus facile de choisir une nouvelle culture en fonction de besoins clairs et définis. Une culture dont l’objectif est d’enrichir le sol diffère sans doute d’une culture choisie pour briser le cycle d’un ravageur spécifique. Durant cette réflexion, il sera primordial de vous informer de la bonne complémentarité entre votre culture établie et la nouvelle. Ensuite, il sera judicieux d’acquérir le plus de connaissances possible en lisant sur le sujet. Discutez avec des producteurs expérimentés de cette culture afin de vous assurer qu’elle convient à votre réalité et votre emploi du temps. Avec ces informations en tête, il faudra définir la séquence dans laquelle vos cultures s’alterneront dans le temps. Lors de votre premier essai au champ, semez la nouvelle culture sur une petite superficie seulement et prenez le temps d’observer les résultats. Tentez de quantifier les résultats obtenus en regardant, par exemple, le pourcentage de la culture endommagée par les ravageurs ou bien la population d’adventices. Notez le plus de détails possible : les forces et les faiblesses du processus, les dates d’importance et les rendements atteints. La clé du succès se cache dans l’observation et l’amélioration du système de rotation à long terme.
Sources :