Réussir au-delà des métropoles : conversation avec la Ferme Ravito

Entrepreneuriat agricole

Posté le 11 septembre 2024
C’est en parlant avec Olivia Bernier, qui, avec son conjoint, est propriétaire depuis 3 ans de la Ferme maraîchère Ravito à Sainte-Flavie dans le Bas-Saint-Laurent, que nous discutons de l’entrepreneuriat agricole loin des centres urbains.
Catherine Dallaire, Agronome

Un démarrage complexe

N'ayant jamais envisagé de lancer un projet agricole auparavant, Olivia explique qu'elle a dû tout apprendre d’un coup lors de ses débuts agricoles.

« Nous avons été surpris de la bureaucratie liée au démarrage agricole. De devoir passer par tous les intervenants et les branches gouvernementales… Nous n'avions pas la flamme entrepreneuriale pour apprécier ce processus interminable avant même de pouvoir produire nos légumes. », raconte Olivia.

Une belle croissance

Petite exploitation maraîchère diversifiée, la Ferme Ravito a choisi dès le départ de vendre ses produits exclusivement dans un kiosque en libre-service situé près de la route.

« Crois-tu qu’il est plus difficile de démarrer une entreprise en étant plus éloigné des grands centres urbains? », ai-je demandé à Olivia.

« Il est probablement plus facile d'avoir accès à un plus grand bassin de consommateurs près d'une ville. Toutefois, puisque notre kiosque est situé sur le bord de la route 132, nous avons une magnifique clientèle qui est constante et toujours grandissante. », répond Olivia.

Je lui demande alors si elle estime que de se lancer dans un environnement rural pourrait, au contraire, offrir des avantages spécifiques.

« Il y a une facilité de maillage incroyable auprès d'autres entreprises ici. Nous travaillons avec une dizaine de restaurateurs qui collaborent avec nous en fonction de la saisonnalité de nos produits. », répond-elle.

Des obstacles partagés par la communauté

Enfin, en réfléchissant à son expérience de façon globale, Olivia précise qu’elle croit que les obstacles rencontrés lors du lancement de leur projet ne sont pas spécifiquement liés à leur situation géographique, mais qu’ils sont plutôt communs à l'ensemble de la communauté agricole, peu importe où elle se trouve.

*« Pour que l’agriculture québécoise soit résiliente dans le temps, nous avons besoin davantage de soutien et d’un changement de mentalité dans nos valeurs collectives. », ajoute Olivia Bernier en conclusion de notre entretien. *

Catherine Dallaire, Agronome